Les Prédateurs

[je trouve que cette image ne rend pas du tout justice à l'esthétique du film mais je ne trouve que cette affiche là...]

Résumé :

Miriam est une femme-vampire née en Egypte il y a 4000 ans. Elle possède le don de l'immortalité et de la jeunesse. Elle vit,désormais, à New York, avec son compagnon John depuis 300 ans. John est alors frappé d'un processus accéléré de vieillissement. Afin de tenter de le sauver, Miriam rencontre la séduisante Sarah, docteur spécialiste des mécanismes du vieillissement, sur laquelle elle jette son dévolue...

Mon avis :

J'ai mis énormément de temps à me demander si j'allais faire une critique ou non de ce film... Cela fait presque deux semaines que je l'ai vu.

Pourquoi l'avoir regardé me direz-vous ?

Parce que lors de mes cours sur les vampires à la fac, le prof nous l'avait conseillé. Parce qu'il est considéré comme un classique du cinéma bien qu'il a été très critiqué au moment de sa sortie. Parce que oui, j'ai presque honte de l'avouer tellement elle est décriée depuis quelques temps, mais j'aime bien Catherine Deneuve (et me faîtes pas chier voilà c'est dit ). Parce que le fait qu'il y ait David Bowie m'ait intrigué...

Enfin bref, pour pas mal de raisons je me suis décidé à le regarder et j'ai tellement hésité à faire cet avis car en fait je ne sais pas vraiment quoi dire de ce film ! C'est ça le pire... J'ai tellement cogité dessus après, je suis allée voir des critiques sur internet pour mieux comprendre le message subliminale de ce film, j'ai écouté la musique principale en boucle (celle-ci pour info :

)

Je ne pourrais plus jamais écouter cette musique sans penser à ce film !

Il m'a marqué, je crois que c'est le mot juste.

Tant par son esthétisme que par l'histoire... On parle de vampires certes mais si je n'avais pas lu le résumé je ne m'en serais presque pas rendu compte (bon un peu quand même mais...) ce n'est clairement pas les mêmes but que maintenant. Pas d'effusion de sang, le peu qu'on voit c'est presque beau la scène, avec la partition de musique tâchée de sang...
La façon de filmer est étrange, on dirait un clip musical. Tout est cachée, voilée (les voiles sont beaucoup présents d'ailleurs, cela rajoute un effet poétique, mystérieux magnifique surtout la scène entre Catherine Deneuve et Susan Sarandon. Scène d'ailleurs culte ! Effigies de la communauté homosexuelle (imaginé en 1983 !! Le choc quoi...) )

Catherine Deneuve est sublime dans ce rôle je trouve, ce rôle lui va bien !

La fin est tellement étrange... Tout le film est en fait étrange dans un sens... Je ne sais pas comment m'exprimer !

J'ai lu que les vampires ici n'étaient qu'un prétexte pour symboliser le sida, qui venait de faire des émules à l'époque.

En bref, un film qui m'a frappé et dont je me souviendrais ! Un film à voir je pense au moins une fois dans sa vie, car c'est devenu un classique et pour se faire sa propre opinion.

Et puisque des images valent mieux qu'un long discours, je vais vous laisser sur la scène d'ouverture, pour que vous voyez un peu cet esthétisme :

Ni le titre, ni l'affiche ( comme tu l'as dit ) ne me donnent envie de voir le film. Mais ce que tu exprimes et décris attise vraiment ma curiosité.

Une des phrases qui me reste en tête et qui avait été prononcée par une de mes profs de fac pourrait se résumer ainsi : Le cinéma, ce n'est pas l'art de montrer ( montrer est vulgaire ). Il est l'art de cacher, de sous entendre, de suggérer. Je crois que c'est un peu partout pareil en fait, quand on parle de démarche artistique et de "bon goût". Mais en temps qu'art manipulant des images, le cinéma est peut-être plus exposé à tomber dans le vice.

Tout ça pour aller dans le sens de ce que tu évoques à travers l'importance de la suggestion, du voile et de la sobriété dans le film. de Même que l'utilisation d'un moyen détourné ( les vampires ) pour parler implicitement d'un sujet de réalité difficilement abordable de front ( le sida, apparemment ) participe surement de la subtilité et de l'intérêt du film.

Si j'ai la possibilité de regarder des films, j'essayerais de ne pas le manquer.

Ta phrase, c'est exactement cela Loup-Blanc !